dimanche 13 novembre 2011

Le jeu qu'il te faut : ces jeux qui nous font acheter une console

L'achat d'une nouvelle console est tout sauf quelque chose d'anodin pour un amateur de jeux vidéo, quel qu'il soit. Mais le moment où l'on décide de se la procurer change radicalement selon le type de joueur que l'on est.

Vous avez d'abord les hardcore gamers, les fans d'une marque, les collectionneurs qui l'achèteront de toute façon, ou les amateurs de nouveautés technologiques qui veulent à tout prix essayer ce nouveau jouet. Ceux-là achèteront la console dès sa sortie chez nous, si ce n'est en day one. Voire carrément en import si elle sort plus tôt chez les ricains ou les nippons, même si ça tend à ne plus arriver avec les sorties mondiales simultanées.

Ensuite il y a les suiveurs, ceux qui l'ont essayée chez un pote et se disent qu'il aimeraient en avoir une aussi. Ou ceux qui attendent la prochaine version parce que la première est blindée de problèmes. Ceux aussi qui attendent une éventuelle baisse de prix. Ou bien ceux qui attendent qu'une certaine masse critique de jeux soient disponibles avant de décider si l'investissement vaut le coup ou non.

Et puis, au milieu de tout ça, il y a des gens comme moi. Je pourrais rentrer dans à peu près toutes les catégories citées plus haut, mais si je devais me coller une étiquette, je serais l'un de ces joueurs qui attendent LE jeu qui va me faire acheter le matos sur lequel il tourne. Le fameux "system seller", la "killer app" comme l'appelle affectueusement la presse spé, qui jusqu'à cette génération était souvent un jeu exclusif à cette plateforme.

Le "system seller" peut sortir à tout moment durant le cycle de vie d'une machine : à son lancement, dans la seconde génération de titres sur la machine, en plein milieu ou à la toute fin de sa vie commerciale... Il est possible de trouver des exemples pour chaque période. On pourrait également imaginer énormément de catégories pour les classer. Cela peut être un jeu du lineup de lancement qui a dix ans d'avance (Soul Calibur sur Dreamcast), une réinvention en 3D d'une franchise 2D (Final Fantasy VII sur PS1, Sonic Adventure sur Dreamcast, Zelda Ocarina of Time sur N64, Metroid Prime sur Gamecube...), la suite botoxée d'une franchise à succès de la génération précédente (Halo 3 sur XBox 360, God of War 3 sur PS3...). Je pourrais en trouver plein d'autres, mais vous voyez l'idée.

Certains titres sont plusieurs de ces choses à la fois. Mario 64 reste le champion incontesté à ce niveau : à la fois jeu de lancement, suite et réinvention en 3D d'une énorme franchise 2D, révolution technologique avec l'utilisation du stick et de la caméra libre, fondation de tous les jeux de plateforme 3D qui ont suivi... Rarement un jeu n'aura été aussi important que celui-ci.

Chaque machine fait tourner des titres qui aux yeux des marketeux et du grand public sont d'évidents system seller. Ce sont en général des jeux à succès, de toute façon. Et donc, les constructeurs font des bundles, comme ça tout le monde est content. J'ai acheté ma N64 avec Mario 64, ma Gamecube avec Metroid Prime, et si j'en avais eu les moyens à sa sortie, j'aurais acheté ma PS3 avec God of War 3.

Cependant, il arrive parfois que des titres qui jouent les seconds couteaux se révèlent être de formidables killer app dans les yeux de certains joueurs. Mon exemple préféré d'underdog seller reste Crackdown sur Xbox 360 : le jeu a fait parler de lui parce qu'il renfermait la démo de Halo 3 et s'est donc bien vendu en partie pour ça. Mais par lui-même, Crackdown est un putain de bon jeu. Tellement bon que c'est lui qui m'a fait acheter une X360. Et encore aujourd'hui, il reste l'un des meilleurs jeux de la plateforme.

Tout ça pour dire que ce seront toujours les jeux qui feront des consoles sur lesquels ils tournent des succès, pas l'inverse. Et pour certaines personnes, c'est un jeu qui fera la différence et poussera à l'achat, que ce jeu ait été calibré pour ou pas.

3 commentaires:

Gixel a dit…

Autant j'ai acheté la 3DS pour la technologie qu'elle représentait (et parce que j'avais besoin d'une nouvelle DS donc tant qu'à faire), autant la PS3 je l'ai acheté pour Uncharted 3. J'avais testé le 2 et je m'étais dit qu'il me fallait cette console (c'était en juillet 2010) mais j'attendais une baisse prix.

Je cumule le côté killer app, suiveur et attente de baisse de prix en fait.

Virtuel_rémy a dit…

Tout cela est vrai et en même temps c'est particulièrement subjectif et donc très frivole comme parole. Parce qu'il y a peu de jeu comme Mario 64 a se poser dès le début en évident Système Seller. Et encore comment pouvions nous savoir que ce jeu aller influer tous les jeux de plateforme après lui ? Un jeu a besoin de temps pour exprimer tout son potentiel et écrire sa destiné de Killer App ou juste hit marketing. Il faudrait donc avoir le temps de laisser les jeux exister avant de se décider. Ce qui peut de gens font finalement, ils répondu plus généralement à une pulsion.
Et puis il faut pouvoir essayer un jeu pour savoir si pour soi il sera une killer app ou non, il faudrait donc acheter la console et les jeux avant de savoir si tel ou tel jeu nous fera acheter une console ce qui est totalement un non sens.

DrNoze a dit…

Moi j'étais très content avec ma PS3 60g qui me servait également de PS2 et de PS1. Les Gears of War, Mass Effect et Halo ne me faisaient pas spécialement de l'oeil et la Xboite me laissait tranquille jusqu'à ce que je commence à lire des papiers sur Deadly Premonition.

Après quelques semaines de fièvres de doutes et de tortures mentales j'ai fini par craquer pour la boiboite. Chez moi c'est clairement Deadly Premonition qui m'a fait acheter cette console, sans lui, je pense que je n'aurais certainement toujours pas passé le cap.

Depuis, comme je préfère finalement son pad, je privilégie mes achats sur la Xbox.